Communiqué du 10 septembre 2015
Face à l’ampleur des mouvements migratoires observés ces derniers mois en Europe et au regard des demandes d’asile et d’octroi de statut de réfugié, la France se devait de réagir rapidement, avec la plus grande humanité et en toute clarté pour répondre à ce phénomène. Elle doit aussi participer à la lutte contre les causes des conflits qui provoquent ces déplacements massifs de populations ainsi que contre les criminels qui exploitent la détresse humaine.
La Corse, historiquement terre d’exil mais aussi et surtout terre d’accueil, ne peut que soutenir toute initiative ayant pour but d’accueillir toute personne victime de violences ou de persécutions, qu’elles soient politiques ou religieuses, et leur offrir l’espoir de jours meilleurs empreints de paix et de développement.
C’est pourquoi, l'Association Départementale des Maires et Président d'EPCI de la Corse du Sud, fermement attachée aux principes fondamentaux du droit d'asile, soutient les initiatives visant à mettre en place un plan global pour traiter avec humanité et clarté cet afflux sans précédent de migrants, et fait part de sa solidarité vis-à-vis des populations qui subissent des guerres et violences insupportables de par le Monde.
Toutefois, l'arrivée des migrants n'est pas une chose à prendre à la légère tant en ce qui concerne les conditions d’accueil, d’installation, de séjour, voire d’intégration des personnes réfugiées, qu’en ce qui concerne les conséquences, notamment financières, pour les territoires concernées.
Au quotidien, les équipes municipales œuvrent sans relâche pour assurer la cohésion sociale et le bien-vivre ensemble des habitants dans des conditions souvent difficiles, particulièrement en milieu rural.
Aussi, sur l’île plus qu’ailleurs, l’Etat devra veiller à une répartition territoriale pertinente et équilibrée des demandeurs d'asile et des réfugiés, dans le cadre d’une étroite concertation avec les communes et les intercommunalités concernées. Il est impératif de trouver les meilleures solutions d’accueil et de vie pour ces personnes, en tenant compte des possibilités et disponibilités locales.
Enfin, il va sans dire que l’Etat devra prendre en charge les dépenses supplémentaires que l'accueil des réfugiés serait susceptible d'occasionner pour les communes et les intercommunalités concernées.